FAQ

Les réponses à vos questions …

Il s’agit du DTU 13.3 qui traite de la conception, du calcul et de l’exécution des dallages à usage industriel, à usage autre qu’industriel et assimilés et à usage de maisons individuelles.

Le faïençage est dû au retrait hydraulique ainsi qu’aux tensions superficielles créées par le surfaçage et l’enrichissement en ciment de la couche d’usure.

Le retrait hydraulique lié au départ de l’eau libre contenue dans le béton est un mal nécessaire à l’hydratation du ciment constitutif de la couche d’usure. Le faïençage n’intéresse que la partie superficielle du dallage, il n’excède pas quelques dixièmes de millimètres d’ouverture. C’est un phénomène normal qui n’affecte pas la solidité de l’ouvrage.

La mission d’ingénierie G2 AVP correspond à une étude géotechnique d’avant-projet. Elle permet de réduire les risques géotechniques majeurs (cf. Guide Syntec/Unesi/Coprec version 2 traitant de la géotechnique dans la conception et la réalisation des dallages en béton de Février 2016).

La mission d’ingénierie G2 AVP doit être obligatoirement suivie d’une étude géotechnique de projet G2 PRO. Elle est réalisée à partir du cahier des charges du maître d’ouvrage (cas de charges et déformations admissibles). Elle permet de définir le modèle géotechnique (coupe de sol avec épaisseurs et modules de déformations des différentes couches de sol).

Les missions G2 AVP et G2 PRO sont à la charge du maître d’ouvrage.

Télécharger le guide en PDF

Cette mission qui couvre les études d’exécution et le suivi des travaux, est menée pour chaque élément de l’ouvrage (plate-forme, renforcement de sol éventuel, dallage…).

Elle est à la charge de l’entreprise concernée.

L’entreprise de sol industriel établit le détail du dimensionnement du dallage en tenant compte des études et suivis d’exécution des autres intervenants (substitution, terrassement, amélioration ou renforcement du sol, couche de forme).

Les états de surface sont :

« Brut de règle » réalisé par dressage à la règle,

« Surfacé » réalisé par talochage manuel ou mécanique,

« Lissé » réalisée avec une truelle mécanique (couramment dénommée hélicoptère).

Les dallages sont généralement teintés uniquement superficiellement. Il s’agit d’incorporer au béton frais, lors des phases de talochage, un durcisseur minéral ou métallique par saupoudrage ou par coulis. Ces durcisseurs peuvent être teintés.

Les cadences de coulage sont en fait la résultante des nombreux facteurs que sont :

  • la géométrie des dallages,
  • les exigences techniques particulières, finition, planéité, esthétique …
  • la qualité de béton disponible ou nécessité par l’utilisation, nature des granulats, type de ciment, type d’adjuvantation…
  • les possibilités d’approvisionnement en béton, distance et capacité des usines de fabrication,
  • les conditions météorologiques, etc.

Cette question des cadences est hélas trop souvent évoquée au regard de l’importance et de la nécessité d’une bonne maîtrise des interventions. Est-il judicieux de vouloir à tous prix gagner un jour de coulage au regard de l’utilisation d’un dallage prévu pour fonctionner pendant des décennies ?

Le DTU 13.3 n’interdit pas la mise en œuvre d’un isolant périphérique horizontal mais le déconseille fortement à cause des risques de désordres par tassements différentiels.

La RT 2005 imposait une isolation périphérique horizontale ou verticale avec des résistances thermiques minimales.

La RT2012 n’impose pas de dispositions constructives et ne fixe plus de garde-fous. Par contre, elle fixe des objectifs sur la performance globale du bâtiment, les moyens ne sont pas imposés, une étude thermique doit les définir.

Pour le dimensionnement d’un dallage, les méthodes de calcul basées sur les essais de plaque type Westergaard ne sont plus utilisées.

L’Annexe C du DTU 13.3 propose une méthode permettant de prendre en compte les différentes couches de sol sous-jacentes (épaisseurs et modules de déformation Es) jusqu’à la profondeur déterminée par le géotechnicien où la déformation du sol est jugée négligeable au regard des charges d’exploitation.

Le contrôle de portance de la plate-forme, au moyen d’essais de plaque Westergaard, reste cependant indispensable.

Pour un dallage en béton armé, les charges d’exploitation ne sont pas limitées. L’évaluation des déformations sera sans doute le critère dimensionnant.

Par contre, pour un dallage non armé ou additionné de fibres, les charges sont limitées à une charge moyenne de 80 kN/m² (8 t/m²) ou à un ensemble de charges concentrées fixes ou mobiles correspondant à 80 kN/m² (cf. Domaine d’application du DTU 13.3).

Il existe une solution. Il s’agit d’un procédé de rectification des allées, appelé Floorshaver de la société Alphaplan, représenté en France par SOREDAL.

Cette technique permet de garantir des tolérances de planéité de l’ordre du millimètre.

Pour les stockages de grande hauteur, la rectification des allées permettra la circulation à la vitesse maximale des chariots élévateurs, réduira de façon significative leur coût de maintenance et assurera l’optimisation économique du process de stockage.

Un dallage armé est dimensionné à partir des propriétés mécaniques du béton, des armatures et du support selon les règles de calcul du béton armé. Il inclut un pourcentage minimum d’armatures dont la valeur est fixée par le DTU 13.3 selon l’usage des locaux (Partie 1, 2 ou 3).

La condensation est le retour de la vapeur d’eau à l’état liquide lorsque le taux d’humidité de l’air atteint une valeur variable en fonction de la température ambiante.

Plus l’air est chaud, plus il peut contenir de vapeur d’eau, et inversement ; lorsque la température baisse et atteint une valeur dite « point de rosée », par exemple au contact d’une paroi froide, la vapeur qui se trouve soudain en excès dans l’air se condense en eau.

Le point de rosée est donc la température à laquelle l’humidité (vapeur d’eau) d’une masse d’air donnée devient saturante, c’est-à-dire commence à se condenser (en gouttelettes d’eau).

Ce phénomène peut être amplifié au contact de sols sous-jacents ayant un taux d’humidité élevé et/ou une température faible.

L’objectif recherché est d’abaisser le taux d’humidité de l’air et/ou d’élever la température du dallage. Une ventilation à elle seule n’est pas suffisante. Il est nécessaire de faire établir un diagnostic par un thermicien afin de mettre en place un dispositif adapté.

Afficher le diagramme de Mollier

Seul un dallage armé peut contenir des canalisations d’eaux chaudes ou froides ou des câbles électriques afin d’assurer un rôle de chauffage ou de rafraîchissement. Un isolant sera mis en place sous le dallage.

Une chape est une couche de mortier non structurelle avec ou sans treillis soudés. Une dalle est une couche de béton non structurelle avec ou sans treillis soudés.

Le DTU 26-2 définit leurs conceptions respectives. Les charges d’exploitation sont faibles et limitées aux locaux P4 ou aux locaux P4S uniquement dans le cas des cuisines collectives.

Les joints sciés des dallages non armés et assimilés sont réalisés le plus tôt possible dès que le durcissement du béton permet le sciage sans épaufrure.

Il s’agit de joints de retrait et non de joints de dilatation. L’amorce de fissure créée lors du sciage permet de canaliser les contraintes de retrait dans ce joint. Ces contraintes sont dues au retrait linéaire qui est gêné par le frottement dallage/support.

Seul un dallage armé peut assurer le rôle de diaphragme et remplacer les tirants / butons sous réserve d’une justification particulière. Dans ce cas, le dallage sera armé et liaisonné à la structure.

Le retrait du béton est un phénomène inhérent au matériau.

Il y a lieu de distinguer plusieurs phénomènes : retrait plastique, retrait hydraulique, retrait endogène, retrait thermique et retrait de carbonatation.

Ils n’ont pas les mêmes causes, ni les mêmes conséquences. L’étude des dispositions constructives du dallage permet de limiter ou de canaliser les effets du retrait inévitable du béton.

Le tuilage est le soulèvement des bords et des angles de panneaux de dallage dû aux retraits différentiels. La différence d’hygrométrie entre la surface et la sous face du dallage crée ces soulèvements (phénomène de bilame).

Une charge uniformément répartie représente un stockage de masse, par exemple un tas de sel ou de blé. Les dossiers d’appels d’offres se résument trop souvent à cet unique cas de la charge répartie, cas qui ne correspond que très peu souvent à la réalité.

Les documents du marché doivent définir avec précision toutes les actions et toutes les exigences spécifiques à chaque zone du projet. L’annexe B constitue un outil d’aide au Maître d’ouvrage pour la rédaction des contraintes, en l’absence d’indications précises, elle définit les hypothèses qui seront prises par défaut.

Un dallage non armé est dimensionné à partir des propriétés mécaniques du béton et de celles du support. Tout dallage circulé ou revêtu doit comporter des armatures de conjugaison des joints, armatures qui n’interviennent pas dans le dimensionnement.

Un dallage additionné de fibres (métalliques ou synthétiques) est assimilé à un dallage non armé pour l’ensemble des dispositions du DTU 13.3. Il est justifié à partir des propriétés de la matrice (béton + fibres). Il s’agit d’une technique non courante régit par les Avis Techniques délivrés par le CSTB.

Un dallage additionné de fibres métalliques ne peut pas se substituer à un dallage armé. Un dallage armé reste la seule solution technique notamment dans le cas de la pose sur le dallage de revêtements adhérents (carrelages collés, sols souples, résine,..), dans le cas de dallages structurels, dans le cas d’une demande du maître d’ouvrage de limitation d’ouverture des fissures ou dans le cas de dallages chauffants.

  • Jour J : Réalisation du dallage
  • J + 10 : Circulation piétonne et Échafaudage non motorisé,
  • J + 14 : Véhicules légers ou Nacelles légères à bandages blancs ou protégés,
  • J + 28 : Trafic prévu pour exploitation.

Comme le précise l’article 5.3.3 du DTU 13.3, un film polyéthylène n’assure pas de rôle anti-capillarité et ne permet pas de maîtriser la siccité du béton de dallage. D’ailleurs, les dallages étanches ne sont pas couverts par le DTU 13.3. Il convient le cas échéant de se reporter au DTU 14.1 relatif aux cuvelages.

Le DTU 13.3 n’interdit pas la mise en œuvre d’un film polyéthylène sous dallage. Par contre, l’attention du prescripteur est attirée sur le risque de constitution de réservoirs d’eau en sous-face de dallage qui peuvent aggraver les soulèvements par retraits différentiels aux angles et aux bords du dallage. La mise en œuvre de film polyéthylène perforé permet de pallier à ce problème tout en assurant les fonctionnalités premières du film polyéthylène (amélioration du plan de glissement et limitation des pertes de laitance).